Supervision d’équipes en psychiatrie

Comment soigner en psychiatrie sans supervision d’équipes　? Cette pratique est essentielle pour offrir à chacun et au groupe un espace pour penser la pratique clinique et prendre du recul sur les mouvements émotionnels, psychiques et groupaux qui peuvent être traversés.

L’auteur, s’appuyant sur sa pratique de superviseur, présente de façon didactique ce dispositif. L’historique et les différents modèles de supervision permettent d’en cerner les contours et de la définir en la distinguant de la régulation d’équipe ou de l’analyse des pratiques professionnelles. Les théories qui la soutiennent, la question de la demande, le cadre et les différents temps de l’instance clinique complètent ce tour d’horizon. La posture du superviseur est plus particulièrement soulignée. Elle relève de la place d’exception. Le superviseur peut-il toujours la tenir, ne pas céder　? Le lecteur découvrira les ressorts de cette question en suivant le cheminement de l’auteur en tant que superviseur en formation. Sans voiler ses démêlées avec cette fonction, il insiste　: on ne naît pas superviseur, on le devient. Mais il n’oublie pas les autres acteurs de la supervision d’équipes. Telle une pièce de théâtre, elle admet, outre le superviseur, plusieurs personnages　: des sujets qui empruntent ce parcours de plus ou moins bon gré　; un groupe qui les rassemble ou les divise autour d’une tâche a priori commune　; une institution qui organise cette forme d’analyse　; un établissement qui tolère, favorise ou combat ce dispositif.

Le formateur, le psychologue, le cadre de santé, l’infirmier(ère) en pratique avancée (IPA) ou le psychiatre soucieux de promouvoir la supervision auprès d’une équipe trouveront dans ce livre des repères pour la mettre en œuvre au plus près des besoins des professionnels.